•           Appel pour une marche municipale vers la                                            démocratie directe

     

     

    Comment enclencher une large dynamique de démocratie directe ou réellement participative ? Par le haut et/ou par le bas ? Quelles initiatives prendre pour avancer d'un pas conséquent ?

     

    Quelles que soient nos différentes sensibilités, on peut penser que les élections municipales - à la fois un haut et un bas - sont une occasion sans doute bien plus opportune que les autres élections de franchir un pas important.

     

     

    Aux élections municipales (2020 ou 2021), présentons des candidats-es et des listes... partageant ce désir de sortir par le haut - pour le meilleur et non pour le pire - d’un régime représentatif exsangue de plus en plus déserté. Le pire (sans la sortie), c'est la démoralisation croissante de l'idée même de démocratie, multipliant l'élection de personnages fortunés et autres démagogues prétendant rompre avec le système.


     

    L'avenir qui se profile est peut-être ça : démocratie réelle ou Etat autoritaire imposant un capitalisme débridé et/ou porteur d'un national-socialisme relooké. Proposer plutôt que seulement s'opposer. Notre choix est là. Il est offensif parce que base concrète de changement politique majeur au plan de nos vies quotidiennes et d'un pouvoir collectif sur elles. Une alternative d'abord locale mais ne s'arrêtant pas à cette dimension. Largement diffusé dans notre pays, cet appel le suggérera.

     

     

    Plutôt que d’agir isolément dans nos communes, une mutualisation de nos idées concrètes et de nos campagnes est infiniment souhaitable. Notre désir d’ouverture et notre capacité à changer nos imaginaires politiques diront la direction que prendra cette grande concertation. Peu importe, acceptons déjà là ce principe de réalité (démocratique): elle sera ce que l’on sera capable d’en faire ensemble. Pas forcément ce que nos « moi » veulent en faire.

    Elle sera a minima un échange sur des pratiques locales possibles. Mais un long échange respectueux pourrait aussi définir un grand mouvement transcendant nos différences. La démocratie directe n’est pas une alternative socialement connue ou perçue comme possible. Elle peut être une voie désirable si nous sommes déterminés, chacun, à ce qu’elle le soit. Cette mutualisation et ce mouvement souhaitable de ré-union se prolongeant, permettront ensuite de définir une (ou des) dynamique(s) pratique(s) efficiente(s) de mise en place patiente et déterminée d'une démocratie directe.

     

     

    L’utilisation d'outils internet pourrait commencer par la création d'une liste d'échanges directs...

    Diffuser cet appel, proposer vos idées. Contact : 07 81 66 14 94

     

     


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               De l'action révolutionnaire aux actions dérisoires

                                                 ou

     Comment les gauches ont préféré s'adapter plutôt qu'adapter la lutte contre l'Etat

     maxime.vasseur30@gmail.com

     http://novote-notears.eklablog.com/contre-la-loi-travail-l-attac-derisoire-a130746440

                                        14 juillet 1789+228

     

    Hélas, les bons vieux concepts historiquement plutôt "occupés" par la gauche : réforme, changement, (r)évolution, transformation, modernisation, progrès... ont été repris par la droite et les conservateurs qui ont réussi le tour de force de faire de la gauche une force « réactionnaire » de résistance à la modernisation, à l'évolution, aux réformes "nécessaires", au progrès, aux révolutions de la modernité... C'est d'autant plus facile après le passage de la gauche au pouvoir qui a signé l'abandon de ses idéaux donnant sens et contenu à ces mots-là, donnant crédit à son projet. Et pas seulement en France bien sûr. Cela concerne toutes les expériences d'un pouvoir de gauche, au moins dans les pays riches. La gauche a ainsi forgé l'épée qui la met à mort dans l'arène.

    Les luttes finales dérisoires

    Et que propose la gauche survivante aujourd'hui ? Une critique parfois radicale et prometteuse.... et des actions de résistance très souvent dérisoires lorsque ce ne sont pas d'hallucinants voeux pieux lancés en l'air. Par exemple : "il faudrait qu'un jour nos responsables et nos élus se rendent compte de leurs erreurs.. ".

    Attac, le Diplo et quelques sites d'informations sociales et politiques critiques sont passés maîtres dans le genre inavouable : on n'a rien à opposer, on fait partie du vieux monde  ou dans le genre avoué : « faut bien faire quelque chose »... auquel j'ajoute ce non-dit ...de pas trop subversif et de pas trop dérangeant pour nous et pour quiconque.

    La manifestation la plus navrante de cette résistance... à subvertir le vieux monde, se trouve par exemple sous la forme de pétitions aux députés (ici à la « majorité Macronienne ») pour tâcher de "conserver" l'ancienne situation déjà bien abîmée par quelques décennies de néo libéralisme de droite et de gauche. Ou qu'il s'agisse de "lettre ouverte"... à des ministres du gouvernement.

    Voir par exemple la dernière mouture de "La lettre d'Attac » qui met en avant de telles (in)actions qui ont presque toujours comme résultat de ne rien conserver du tout. Et donc d'accompagner les régressions sociales qui s'empilent et de suggérer implicitement et publiquement que cette issue est parfaitement démocratique.

    D'autres actions à peine moins désespérantes se situent dans les rassemblements devant la préfecture ou la sous-préfecture... aussi maigres que bien télévisés par FR3, chaîne publique, ravie au fond à cette occasion de faire son boulot d'information. Comme le font ses consœurs privées à d'autres occasions opportunes, créant jour après jour, division, fatalisme et consentement.

    Or, ce qui est ainsi défendu et peu à peu perdu, ce sont des acquis issus de luttes collectives (d'abord ouvrières) et pas de maigrichonnes et désespérées pétitions, de déférentes lettres ouvertes ou de rassemblements des derniers collègues militants.

    Des progrès issus de luttes contre l'Etat "bourgeois" et les patrons

    L'Etat n'est pas autre chose que cela, à moins que l'on veuille nier cette nature bourgeoise jamais démentie. L'utilisation d'autres qualificatifs relatifs à : oligarchie, aristocratie élue, élite... ne contredit pas cela, si ce n'est céder quelque peu au sociologisme et au discours dominant de la complexité et du brouillage. A ce qui décrète et programme l'obsolescence des concepts à l'instar de celle des marchandises. Et qui noie le poisson dans son bocal.

    Rien n'est donné par l'Etat. Hormis lorsqu'en amont, il paraît décréter spontanément une « avancée » sociale... alors qu'en aval, il anticipe l'ampleur et la possible dangerosité d' un « climat social qui se dégrade ». Dans ce cas, la mesure en question sera très souvent calculée pour qu'elle donne un peu de grain à moudre au moulin des divisions idéologiques.

    L'Etat n'a pas de bras et de main gauche. Son seul bras est conservateur. De temps à autre, il donne donc le change au désir de progrès social, sans renoncer pour autant à sa fonction de préservation et de déploiement de l'ordre marchand capitaliste. Bien au contraire, la loi progressiste en question s'inscrit en plein dans cela. Et elle sera naturellement remise en cause si elle constitue une gêne à ce déploiement.

    Pour ces raisons, on peut dire que tous les progrès sociaux sont nés d'une pression sociale forte et bien plus, de luttes collectives offensives et conquérantes qui débordent la logique de l'Etat et du profit. Ils nécessitent que cette pression soit permanente et s'accentue par un renouvellement des luttes.

    Chacun peut lire dans notre histoire (dite « sociale ») encore récente cette détermination offensive, à l'opposé d'une résistance défensive visant à garder l'existant sans y parvenir. Et ces luttes furent conquérantes aussi parce que ceux et celles qui les menèrent avaient en tête un projet politique de transformation radicale. Celui-ci avait le mérite de cimenter une conscience collective pour ne pas dire de classe. Et le ciment fonctionnait aussi dans l'autre sens.

    Un tel projet n'est plus aujourd'hui dans les têtes. La gauche intellectuelle (particulièrement elle) s'est mise à aimer l'Etat assimilé au social, au bien commun, aux services publics, à elle-même : élite intellectuelle. Déconnectée de l'histoire ouvrière, elle veut ignorer que nous ne garderons ces acquis et ne les améliorerons que dans un projet politique de rupture avec une représentation électorale qui est sans issue pour ces progrès-là. Une imposture de représentation qui est évidemment contradictoire avec un changement social et politique majeur.

    La gauche veut oublier que les élections sont toujours gagnées (au moins aux niveaux décisifs du pouvoir) par l'idéologie et les personnes visant à conserver le système en place, le capitalisme et son régime représentatif. Et à mener à bien son développement dans une société soumise aux lois et « réformes » nécessaires à ce « progrès ». Par exemple aussi, en diffusant l'idée que le capitalisme est en train de devenir éthique et vert. Et pourquoi pas décroissant et local.

    Le lent suicide assisté de la gauche ira à son terme. La droite triomphe et peut logiquement renoncer à se nommer ainsi et enterrer le vieux clivage politique. L'élection de Macron, même sur fond de désertion électorale croissante, nous fait franchir un pas... …vers la nécessité en notre 21ème siècle de réinventer la révolution.
     
     Maintenir l'engouement maximum pour les élections. Les gauches aident...

    Le développement mondialiste de ce système a besoin de maintenir l'engouement maximum pour les élections de manière à légitimer la poursuite de l'installation d'un tel projet de société à l'échelle nationale comme dans la perspective planétaire. Ce maintien est central. Le propos (encore) très courant et très suggéré : « ne pas voter, ne sert à rien », s'inscrit dans cette réalité de l'importance centrale de la participation électorale pour la survie du système : voter, ça sert à quelque chose. Et ça sert même beaucoup.

    Le fait est que ça ne marche plus. La suggestion ne prend plus, malgré son caractère prégnant et permanent... depuis deux siècles. Malgré la propagande faisant feu de tous bois, le maintien de la participation aux élections ne se réalise pas ¹. Le régime représentatif peu à peu exsangue chemine vers une crise de légitimité, pour dire les choses de manière très nuancée.

     Curieusement, plus le projet conservateur "s'épanouit", plus l'abstention augmente (logiquement) et plus la gauche (les gauches) se passionne(nt) pour les grandes élections. Plus elle participe à les légitimer. Par cette participation, elle en appuie les résultats de moins en moins légitimes. Elle valide un projet de plus en plus impopulaire que le pouvoir sert immuablement.

    Plutôt qu'en conclure « comprenne qui pourra », je préfère cette paraphrase empruntée à Gustave Parking : "je nous laisse réfléchir là-dessus"... réfléchir à une ou des éventuelles relations croisées entre ces faits.

    ¹ Voir quelques données chiffrées sur Accueil  http.//novote-notears.eklablog.com

    Est-il encore nécessaire de qualifier ce projet des dominants, son évolution, ses réformes...

    Il vise à conserver l'ordre politique, économique et social, à soumettre les peuples à sa logique et à réduire le risque de remise en cause. Les fortes inégalités et leur croissance par la reconquête des acquis des luttes sociales antérieures, en font partie. Réduire l'humain en vue de l'acceptation de tout cela. En étouffant le sentiment collectif de l'être social qu'est l'Homme, au profit d'un humain réduit à sa seule individualité en relation avec d'autres individualités.

    Un humain infirme invité de manière permanente à se développer, à se dépasser indéfiniment, à rechercher les sensations extrêmes. Les exemples sont légion. Citons par exemple l'engouement pour certains sports, des pratiques plutôt jeunes de la consommation simultanée d'alcool, de drogue, de musique, la multiplication des séjours touristiques courts au bout du monde, l'enrichissement personnel rapide, etc...

    Quant au « développement personnel » il se décline à toutes les sauces, de l'ego jusqu'au grand Soi... Et on sait déjà ce qu'il en est du mythe du grand Soir. Les rayons du supermarché de « l'obésité du moi et du soi » se remplissent et s'élargissent. Le petite entreprise au sein de la grande, ne connait pas du tout la crise sociale. Aussi profonde soit-elle.

    Pour l'heure, le triomphe de ce « pauvre individu riche » alimente la culture  du désintérêt pour la lutte sociale et du fatalisme. L'opposition collective est à un de ses plus bas niveaux de l'Histoire. Se prolonge donc un ordre écologiquement et dangereusement destructeur. Supervisé par un régime  néo totalitaire qui chemine vers des élections full spectacle sans portée politique.

    Pessimiste, ce point de vue que je présente et qui est partagé par pas mal d'individus ?

    ...et son devenir ?

    Il n'y a là aucun sentiment pessimiste face à ce projet en marche. Et pas davantage d'optimisme éventuellement niais dans les propos qui vont suivre. C'est plutôt une réflexion qui se veut objective sur la nature de ce qui est et de qui se trame avec lui et … sans nous. Sur ce qui peut se faire avec nous.

    Il n'est pas un projet « de et pour la France », « de et pour l'Europe ». Ces expressions couramment véhiculées, cachent (mal) qu'il s'agit du projet des élites politiques et sociales. Et qu'il est le projet qui sert leurs intérêts, leur domination sur un peuple nombreux et désormais (pour un temps?) divisé.

    Il ne peut réellement aboutir. Pas seulement parce qu'il n'est pas soutenable écologiquement, mais peut-être surtout parce qu'il engendre déjà et inéluctablement une frustration croissante. En attendant mieux.             Une frustration dont l'extrême-droite a toujours nourri son merdier et dont la récente « vraie » gauche ne sait pas vraiment quoi faire. Ne refait pas « le peuple » qui veut.

    Une frustration aussi que des individus bien plus nombreux que les électeurs convaincus du FN, expriment en désertion électorale croissante, en refus de légitimer ce projet en marche. Un refus exprimé par le seul petit pouvoir politique qu'ils ont dans ce système. Le vote Mélenchon ou de quelques autres trublions, les votes "contre" de plus en plus nombreux, tout cela ne contredit pas le fait que de la croissance de la désertion va se poursuivre.

    Elle est en corrélation totale avec le déroulement du projet néo-libéral en cours. Qu'il ait déjà entamé sa phase de mondialisation, cela amplifie la désertion plutôt que la réduire.

    Cette désertion croise un fatalisme qui lui s'alimente au sentiment d'écrasement et de soumission que cette mondialisation des « cartes » produit mécaniquement. Elle en diffère aussi car elle n'a pas ce caractère purement mécanique et n'est pas clairement une soumission. Elle recouvre désormais de la réflexion et en tous cas un ras le bol et/ou le désir d'un changement assez important.

    Cette désertion électorale n'est pas le but

    Mais elle est un signe qu'une autre projet à forme inédite et à contenu plus concret qu'idéologique est une priorité. Hors compétition pour le pouvoir dans les termes du système actuel, répondant au désir de sécurité et d'avenir ouvert, ce projet doit prendre en compte la manifestation de ce désir montant (bientôt majoritaire) d'une certaine rupture. 

    Un projet désirable qui ne craint pas de regarder l'histoire, sans sacralisation ni mimétisme et hors fantasmagorie. En particulier, l'histoire révolutionnaire. Même si on ne sait pas encore comment faire concrètement, reconnaître qu'un tel projet est une priorité où nous devons placer nos énergies et qu'il doit nourrir de manière centrale nos rencontres et nos engagements.

    C'est un sacré remue-méninges personnel et collectif, c'est absolument certain. Mais c'est une perspective enthousiasmante de commencer à lancer peut-être (enfin) l'écriture d'une autre page d'histoire... de réformes vers un vrai projet humain choisi par tous celles-ceux qui voudront s'y impliquer.

    Nous serons toujours assez nombreux pour ce commencement si nous acceptons de bousculer, de révolutionner nos esprits habitués à la culture du régime représentatif : aux divisions, au pouvoir hiérarchique, aux groupes idéologiques, à la lutte toujours perdante pour le monopole du pouvoir et à la fréquentation sélective de nos alter egos. Qu'ils soient militants, de gauche, qu'ils soient alternatifs et/ou spriritualistes etc...

    On s'accordait à plusieurs personnes il y a quelques jours pour dire que les révolutions historiques ont toujours commencé à quelques uns. Dans notre présent, ce sont de multiples auto divisions et une culture de l'auto limitation et de l'inhibition, qui empêchent un déjà vaste mouvement de naître.
     

    Le culte de la majorité fait partie de la mythologie du régime représentatif, de la démocratie bourgeoise. Les tenants du système réussissent encore à dissimuler que la participation aux élections ne sera bientôt plus conforme au mythe. Or, cette conformité, autrement dit cette adéquation entre mythe et chiffres est le socle fondateur du régime. Là aussi, encore un effort.


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  • L'Etat va-t-il prendre en compte les abstentions, les votes blancs ?

     

    J'ai lu cette question sur facebook. Je proposes cette réponse :

     

    L'Etat est le garant politique de l'ordre économique et social en place. Un ordre qui distribue dans la société les places et l'argent. Il est aussi et consécutivement chargé de baliser l'évolution de ce « système », de sorte que l'essentiel (de cet ordre) ne change pas.

     

    Or, les élections sont un dispositif très central, le cœur-même du système et de la préservation de son ordre particulier. Il doit répéter les moments où l'on réaffirme collectivement notre adhésion à cet essentiel. Il est évidemment crucial qu'il en soit ainsi, d'autant que les catégories privilégiées et dominantes ne représentent qu'une faible minorité, au milieu d'une population de plusieurs dizaines de millions.

     

    Donc, l'Etat penche bien plus vers une obligation de vote que vers une reconnaissance des abstentions et des autres refus d'élire (les votes blancs et les non inscriptions sur les listes électorales). Sachant que cette reconnaissance passe par leur prise en compte dans les résultats en pourcentage.

     

    Au delà de leur variété, ces refus d'élire disent d'une certaine manière : « L'Etat, c'est pas nous, l'Etat c'est eux ». Eux, ce sont les élites qui dans les divers domaines, économique, politique, médiatique, intellectuel, sont les grands bénéficiaires et grands partisans du système en place.

     

    Dans un livre récemment mis sur facebook par un ami, l'auteur dit que les abstentions ont un caractère révolutionnaire.

    Ne prenons plus les vessies de l'Etat pour nos lanternes. Il est par nature contre-révolutionnaire. Et en tous cas, sa fonction « naturelle » est d'assurer la continuité de la logique en place. Cette continuité rend absolument nécessaires les élections. Cela, depuis la Révolution française et l'invention d'une démocratie sur mesure (par la classe bourgeoise de l'époque) dans laquelle l'immense majorité de la population n'a pas de pouvoir. Ou plutôt y renonce grâce aux élections.

     

    L'Etat ne peut évidemment pas entériner la désertion électorale... sauf s'il est (très) forcé de le faire à un moment donné du fait de pressions extérieures à lui. Quelles pressions ?

    Je pense par exemple que l'arme de la pétition ne pourrait en être une que si elle est accompagnée d'un mouvement social important et tenace. Autrement dit, c'est ce dernier qui est déterminant.

     

    Par exemple, Louis XVI fut obligé à quelque chose de contre nature pour son pouvoir absolu et celui des siens : les nobles. Ce fut de reconnaître le pouvoir des Etats Généraux (future Assemblée Nationale) pour freiner (très provisoirement) le désir révolutionnaire. Les appellations politiques « gauche » et « droite » sont nées à cette époque, de la position par rapport au roi dans la salle du château de Versailles du tiers-état et des autres ordres : noblesse et clergé.

     

    La dynamique révolutionnaire ne s'arrêta pas et ces Etats Généraux ne tardèrent pas à prendre tout le pouvoir et à s'instaurer Assemblée Nationale.

    Un pouvoir (républicain) en chassa un autre (monarchiste). Mais le pouvoir ne revint pas au peuple  - signification étymologique de "démocratie" - mais à « ses » représentants élus. On en est toujours là dans ce qui est davantage une aristocratie élue ou une ploutocratie élue.

     

    La reconnaissance officielle dans les pourcentages des résultats des diverses dissidences, signifierait que l'élu-e représenterait réellement de 25 à 35 % de la population en âge de voter . Et ça n'est pas possible parce que, à brève échéance, c'est trop risqué. Le "mal" se diffuserait très probablement.

    Il n'est alors pas exclu que cette reconnaissance dans les pourcentages) des refus d'élire n'enclenche pas une dynamique révolutionnaire. Ou si on n'aime pas ce mot, que cette prise en compte-là ne favorise pas la montée de la revendication d'une transformation profonde du système existant : de son pouvoir politique, de la logique économique et de la situation sociale.

     

     


  • Apéritif

    Partie 1 - Les zones d'ombre de l'imaginaire de gauche que la démocratie directe éclaire.

    Partie 2 - à venir...

    Lire la suite...